COSMOGONIES
Dans toutes les cultures anciennes, on trouve des histoires racontant la création du monde. On les appelle des cosmogonies, du grec cosmo (monde) et gon (engendrer). La cosmogonie la plus connue nous vient de la Grèce antique : c’est la Théogonie d’Hésiode, qui rappelle comment l’univers est né du Chaos, qui donna naissance à Gaïa (la Terre), qui engendra elle-même Ouranos (le Ciel). À leur tour, les dieux de l’Olympe, dont Zeus est le roi, fleurissent. Chacun des dieux représente un aspect fondamental de la vie des humains : l’amour est représenté par Aphrodite, tandis qu’Apollon est la divinité de la musique et de la poésie.
Plus tard, l’essentiel de la mythologie grecque est repris en latin par les Romains, en particulier dans les Métamorphoses d’Ovide. C’est ainsi qu’Aphrodite, la déesse de l’amour, deviendra Vénus; Arès, le dieu de la guerre, deviendra Mars.
Un autre récit des origines, venu du Moyen-Orient, s’impose dans tout l’Empire romain : la Genèse. Selon cette histoire d’origine juive, intégrée au premier livre de la Bible, l’univers fut créé en sept jours, cette fois par un seul dieu. Après le firmament, les eaux, les plantes et les animaux, Dieu créa les premiers humains, Adam et Ève.
On trouve des histoires semblables dans les cultures du monde entier. Dans certaines, l’univers éclot d’un œuf primordial; dans d’autres, on accorde une grande importance aux animaux les plus humbles. Chez les Anishnabe (ou Algonquiens) par exemple, c’est un rat musqué qui relève le défi lancé par le Créateur, Kichi Manito, et ramène une poignée de terre du fond des océans. Cette poignée deviendra le monde.
Filles de Zeus, salut ! Donnez-moi un chant qui séduise,
vantez la race sacrée des dieux qui sont et qui furent,
ceux qui sont nés de la Terre et du Ciel aux étoiles sans nombre,
les nourrissons de l’Abîme amer, de la Nuit ténébreuse !
Hésiode, Théogonie (VIIIe siècle avant J.-C.)